• Voici mon projet roman !

    Synopsis : Après des cataclysmes météologiques et des guerres sans fin, La Terre a été dévastée ne restant qu'une petite partie de la population dans chaque pays.

    207 ans plus tard. Aux Etats-Unis, Oscar Bird, une jeune délinquante vivant dans la seule Zone de cet Etat où toute la population est regroupée, se fait arrêtée pour trahison envers le Gouvernement et violence. Depuis elle séjourne dans un Centre d'Aide Psychologique.

    Sa vie devient un enfer, malgré de belles rencontres comme de mauvaises... Et tout s'aggrave quand les rations et l'oxygène sont diminues dans la Zone. 

    Un groupe de soi-disant criminels sont envoyés en dehors du Dôme qui les protège. Et dehors, même si les paysages sont paradisiaques, y vivre est une souffrance.


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    CHAPITRE 3

    The SHADOW BOX

    ARABELLA → Chapter Three : The Shadow Box

     

    Benedict Wilson avait de beaux cheveux châtains jusqu'à la taille, des fossettes aux coudes et aux genoux.

    Elle était assise sur le lit de ma chambre, une jambe repliée sous elle. L'autre ballait dans le vide. Elle sirotait du thé glacé, le regard perdu au loin. Nous avions le même age, et malgré nos caractères différents, nous sommes devenues les meilleures amies.

    Elle m'observa pendant que je remballais mes affaires, puis se poussa pour me faire de place.

    - Alors, Vanessa. Quoi de neuf ?

     

    - Pas mal de choses, justement.

    Un corbeau croassa au-dessus de nos têtes. Je sursaute sur le matelas moelleux. Je respire le parfum de Benedict : Chanel N°5.

    - Vas y, balance ! s'excite-t-elle en décroisant ses jambes.

    - Eh bien...(Devais-je lui raconter pour le vase ?) Tu vois, je n'aime pas cette maison, elle me fiche la chair de poule.  Même si on repart demain pour Glen Echo, j'ai peur de dormir ici. 

    - Ah oui ? Pourquoi ça ?

    - Un vase c'est cassé alors que personne n'était dans la pièce à part moi, Benny. J'étais seule.(Je ricane, sans raison.) Et, les fleurs qui étaient dans le vase, ne sont pas tombées. Je me sens épier.

    Benedict arqua à peine un sourcil, témoignant un intérêt limité. Elle pose son verre sur la table de chevet, entrelace mes mains avec les siennes, et prend un air désespéré.

    - Je sais que depuis la mort de Matthew, tu es un peu déboussolée...

    - NON ! Ce n'est pas ça ! je senti ma voix trembler.

    Benedict écarquilla légèrement ses yeux marron. Ils étaient toujours mi-clos, ce qui lui conférait un charme troublant et arrogant. Mes yeux à moi, immenses, sont, selon Isaac et elle, inquisiteurs et réprobateurs. Ce qui, je crois, signifie à dire que j'ai un regard pénétrant.

    - Van, ce n'est pas ce que je voulais dire, murmure-t-elle.

    Elle me prit dans ses bras, et caressa mon crâne. Elle n'avait pas tort : il y a aujourd'hui 1 semaine que mon petit-frère, Matthew, est dans le coma. Nous étions très proches, comme un frère et une soeur. Je me souviens encore de la voix de Ridley au téléphone, presque inaudible, qui m'annonçait l'accident de Matthew. Il était rentrer dans une maison abandonner avec des amis, et il est tombé dans le grenier.

    Benedict ramena son genoux laiteux contre elle.

    - Allez, oublions ça !(Son visage afficha un grand sourire, hypocrite sans doute.) C'est quoi le programme ? Et à quoi ressemble, cet Isaac, dont tu m'a tellement parlé dans des mails ?

     

    Benedict était partie 1 an dans un pensionnat réputé catholique. Ses parents l'ont envoyés pour les bouteilles d'alcool qu'elle cachait sous son lit et ses mauvaises notes. Donc pendant 365 jours, j'ai essayer de cacher ma tristesse à mes parents et à Benny. Puis, j'ai rencontrer le nouveau : Isaac Bielinski, grand, ténébreux, intelligent, arrogant. Le double masculin de Benedict. Si je me souviens bien, je l'ai rencontrer lors d'une kermesse organisé par le lycée, on devait se déguiser : j'étais déguiser en ange et lui en diable. Cette kermesse est chiante, mais je me suis amusée avec lui et son sarcasme.

    - Un gars comme les autres, je lui répond en faisant semblant de consulter ma montre.

    - Comment tu le trouves ? Isaac ?

    - Il... Rien de spécial à dire. Juste un bon ami. Il a l'air d'avoir beaucoup d'argent. Et des goûts un peu sombre et vintage. Il a un joli sourire au coin.

    - Isaac Bielinski, c'est trop classe comme nom ! s'exclama-t-elle en s'allongeant dans le lit.

    Je prend son verre de thé glacé, l'incline pour boire les dernières gouttes du fond avant de soupirer. Benedict secoue la tête. Elle se lève, part dans la salle de bain et revient 10 minutes après une nuisette sur le dos.

    - Profite de la vie, Van.

    Benedict se coucha dans son lit en face du mien et s'endormit vite. Sur les derniers mots de Benedict, j'enfile ma chemise de nuit qui m'arrive au genoux dévoilant mon tatouage sur mon mollet. Je met un gilet en laine sur mon dos, me brosse les dents, et me couche. 

    J'imaginai déjà Benedict en train de draguer Isaac, même si il me plaisait. C'était tout à fait son genre, et ce côté que je déteste chez elle. Et il n'a pas l'air du genre à boire du vin artisanal jusqu'à l'ivresse pour profiter, ensuite, de la situation...

    Soudain, un fracas résonna dans la maison. Mon cœur bondit dans ma poitrine et mes paupières se sont ré ouvertes d'un coup. Ca ressemblait à une personne tombant dans l'escalier...

    - Van, t'as entendu ? me demande Benedict avec son masque de nuit encore sur le visage.

    Je me redresse et regarde la porte, entrouverte. Rien. À part la pénombre. Le bruit recommença, cette fois plus fort. Je sors les pieds de sous ma couette et allume la lumière. Benedict se cacha sous la couette, avec seulement la tête qui dépassait de son drap.

    - Oui, je vais aller voir... Si je hurle, préviens les gars.

    Elle hoche la tête. Je prend ma lampe torche et le cutter de Benedict, et descend les marches de l'escalier en colimaçon. J'arrive dans le salon. Calme plat. Je perçois mes bruits de pas et de battements de cœur, sinon...

    Une main me pousse en avant et je trébuche sur quelque chose de carré. Je reprend mon souffle et pointe la chose carré avec ma lampe. Un coffre, assez vieux en bois. Je pousse un soupir de soulagement et prend dans mes mains la boîte, puis l'ouvre. Seulement deux ou trois papiers jaunies, une aiguille, un miroir couvert de toiles d'araignées et une petites boîtes remplit de boutons. Bizarre ...

    Je me lève, monte les escaliers et revient dans ma chambre. Avant d'éteindre les lumières du hall, j'ai eu ce sentiment qu'on m'observait... Était-ce la réalité ou mon imagination ?

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    CHAPITRE 2

    Broken Flower Vase 

    ARABELLA → Chapter Two 

     

    Soon I know I'll wake from this dream
    Don't try to fix me I'm not broken

    C'est parce que je sais que bientôt je vais me réveiller de ce rêve.
    N'essaie pas de me réparer, je ne suis pas brisée.

    Hello, Evanescence

      

    - Arrête de maltraiter ta tisane, je vais finir par croire que tu es stressée.
     
    Je retire ma cuillère de l'infusion de camomille que je touillai depuis 5 minutes sans m'en rendre compte.  Isaac Bielinski, mon meilleur ami, me contemplait avec des yeux rieurs.
     
    - Toi, tu ferais bien de l'être, en ce moment, répliquai-je.
     

    - Je ne peux pas être stressée en ta présence.(Il se pencha au-dessus de moi, écarta ma frange et posa un baiser sur mon front.)  Comment vas Ridley ?
     
    J'essaie de calmer mon cœur qui bat à cent à l'heure et boit une gorgée de l'infusion, tiède.
     
    - Pas très bien, à vrai dire.  Elle a attrapé un rhume...
     
    Isaac se renverse contre le dossier de de sa chaise bancale et passa une main sur sa nuque.  Ses cheveux brun presque noir, tombaient sur ses épaules.  Je baisse les yeux et fixe l'eau orange de ma tasse.  L'odeur de la camomille me monte au nez.
     
    - Benedict et Dan sont toujours pas arrivés...(Il s'interrompt en posant ses coudes sur la table recouverte d'une nappe en dentelle.)  Tu crois qu'ils se sont perdu ?
     
    J'hausse les épaules.
     
    - Tu connais Dan, toujours en retard.(Je soupire.Et Benedict, à mon avis ses parents ont changer d'avis.
     
    Isaac, sceptique devant mon apparente docilité, me renvoi un sourire espiègle.  Je soutiens son regard, puis le détourne pour contempler la cuisine.  Petite, le sol fait de carrelage blanc froid, comme les murs.  La cuisinière à gaz prend tout la place avec la table en bois.  L'odeur de poussière imprégnait tout les recoins de cette pièce.
     
    Mon regard passa de la cuisinière à la fenêtre.  Le paysage dehors était simple : chênes épineux, terres, boue, cailloux et une odeur de bois humide parcourait la forêt.  Il n'y avait personne dans la cuisine à part nous : Ridley s'était couché il y avait maintenant deux heures et nos deux autres amis n'étaient pas arrivés.  Benedict est ma meilleure amie, depuis nos 12 ans. 
     
    Je me souviens encore quand nous avions nos premiers permis de conduire falsifié1 à 14 ans.  On faisait la tournée des bars, en buvant seulement 1 ou 2 verres par soirées; je me revois buvant un whisky Coca et, Benedict un verre de bourbon...  Elle m'a toujours étonnée, celle-là.

    - T'as raison, Dan n'a jamais une seule montre à l'heure, ricana-t-il en se versant une bouteille de whisky.
     
    Je souris.  Mais m'inquiète.  Dan n'est peut-être pas très mûre dans sa tête, mais s'est-il perdu dans la forêt ?  Dan est le guitariste du groupe d'Isaac et son meilleur pote.  Je connais Dan depuis la crèche, et il n'a jamais changé ; gaffeur, un peu gauche et surtout, ne sait pas rompre avec une fille en face à face.  Il rigole 24/24 et n'est jamais...  Triste.  Des flashs de mon enfance me reviennent en mémoire : l'enterrement des parents de Dan, la froideur et le chagrin sur son visage enfantin, tout le monde habillés en noir.  C'est la première et dernière fois où j'ai vue Dan triste...
     
    La porte de la cuisine s'ouvrit à la volée, interrompant mes souvenirs pas très gais.  Ridley une cigarette à la main, en débardeur et jogging, le nez rouge et la morve qui coule, en bonus.  Elle renifle et me foudroie du regard.  Ses yeux sont entourés de cernes et humides.
     
    - Quoi ?
     
    Ridley s'avança vers moi et prit la bouteille de whisky pour la porter à sa bouche.

    - La prochaine fois que tu as une idée aussi pourrie, ne m'appelle pas. OK ?
     
    J'ouvre ma bouche pour protester, mais Ridley s'est déjà enfuit dehors.
     
    - Quelle idiote, sifflai-je entre mes dents.
     
    - Van, t'en fais pas, elle va se calmer, dit-il en se levant.  Je vais me changer.  Je reviens vite.
     
    À la minute où Isaac quitte la pièce, je vérifie que Ridley est toujours dehors entrain de se plaindre, et prend ma tête dans les mains.  Je ne retiens plus mes émotions et pleure.  Je croyais si fort, qu'enfin, pour ma dernière soirée en tant que lycéenne, allait se dérouler parfaitement.  Avec mes amis, se raconter des histoires drôles ou des secrets, redevenir complice comme en maternelle...  Mais non, tout est gâcher.  Ridley a raison, mes idées sont vraiment pourries, pensai-je en buvant la dernière goutte de ma tisane.
    Je plaque mon front sur la table en songeant à partir loin d'ici.  Et...  Soudain, un bruit de verre brisé surgit derrière moi.
     
    Surprise, je me lève de ma chaise d'un bond et regarde le comptoir derrière moi.  Des bouts de vase sont étalés sur le carrelage, l'eau arrive jusqu'à mes pieds nus.  Je m'accroupi et ramasse le vase brisé en mille morceaux.  En me relevant, je remarque une chose bizarre...  Les fleurs sont sur le comptoir bien alignées, en deux rangs.  Les yeux écarquillés, je touche les roses fanées.  Qui a briser le vase ?  Pourquoi les roses ne sont pas tomber avec le vase ?
    Un bruit de moteur dehors me fit sursauter.  Je lâche une des rose, qui tombe sur mes orteils.  Je reste planter là, stupéfaite et paniquée.  Et si je devenais folle ?
     
    J'entends Isaac dévaler les escaliers à tout vitesse.
     
    - Benny et Dan sont arriver ! s'exclama-t-il, enjoué.
     
    Je me retourne vers lui et dépose les bouts de verres dans la poubelle.  Je me chausse de mules en formes de cœurs, enfile un gilet et sors, en compagnie d'Isaac, persuadée que je n'ai pas fait tomber le vase.

                    

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    CHAPITRE 1

    Spiny Forest

    ARABELLA → Chapter One

    Perfect by nature, Icons of self indulgence, Just what we all need, More lies about a world that...                   De nature parfaite, L'exemple de la satisfaction personnelle, Juste ce dont nous avons tous besoin, Plus de mensonges sur un monde qui...

    Evanescence -Everybody's Fool

      

    Le moteur de la Mercedes Noir vrombit. Je descends du siège passager et pose mon pied dans une flaque de boue liquide et flasque.

    - Beurk ! grognai-je.

    - Je ne te croyais pas si mijaurée, Van, dit mon meilleur ami Isaac, en train de regarder dans le coffre.

    Comme d'habitude, les cheveux en pétard de Isaac se dressaient sur sa tête, l'effet batteur à la cool donnait l'impression qu'il venait de sortir de son lit. Pour notre dernière sortie avant l'entrée à l'Université, on devinait -quelques- efforts. Son tee-shirt délavé gris proclamait : LA MAIN DE MA SOEUR DANS LA CULLOTE D'UN ZOUAVE, et la chaîne pendu à son cou lui donnait un air de petit chiot perdu. Bref, batteur ou pas, Isaac avait la dégaine d'un Bad boy, qu'il le veuille ou non. J'aime beaucoup son style, malgré son caractère idiot et infantile.

    Et c'est ce type dont je me suis amourachée en 3ème ! pensai-je, en m'asseyant sur le capot de la voiture. Même si, entre nous, rien a changé.

    La voix stridente de ma sœur coupa le fil de mes pensées :

    - C'est dégueu !

    Sa godasse émit un bruit de succion répugnant qui me rappela l'année dernière au bal de promo, quand ma grande sœur, Ridley, vomissait tout l'alcool de la soirée.

    - J'ai cru que tu adorais la nature, Rid ? demanda Isaac, en lui lançant son sac Louis Vuitton dans les bras.

    - J'adore la nature, répondit-elle, agacée. Mais, pas la boue.

    Je regardai Ridley, ma sœur, de plus près. Elle était magnifique : grande, mince, blonde... Elle portait 24/24 des t-shirt moulants et des jeans serrés. Comment pouvait-elle respirer ? songeai-je. Avait-elle un corset pour avoir cette taille de guêpe ? Ridley et moi avons 2 ans de différence, et elle a déjà un appart et un petit copain. Ses yeux verts, cachés sous ses lunettes aviateur, me toisaient.

    - Van, tu m'aides à sortir les sacs ou tu restes planter là à rêvasser ? me lança Isaac.

    - J'arrive.

    * 20 minutes plus tard . . .

    Arrivés à notre petit nid douillet, nous sommes restés tout les trois bouche bée. C'était une petite maison en briques rouges, mal entretenue, avec une clôture noir qui ressemblait étrangement à du fil barbelés, avec seulement 2 étages et 4 fenêtres. En pouvait distinguer, un marais à 1 ou 2 kilomètres derrière cette semi-cabane.

    - Eh bien, cette maison est...(Isaac n'osa pas terminer sa phrase.) Tout se qu'il y a de plus flippant.

    Ma sœur, debout à côté de moi, sort son Iphone6 et tapote sur l'écran. Je lève les yeux aux ciels.

    - Pas de réseau, dit-elle.

    Isaac la dévisagea, avec ses yeux noisettes.

    - Tu sais que t'es vraiment une sale gosse, parfois ?

    - La ferme ! rétorqua-t-elle.

    Un crissement,-comme une craie qu'on appuyait trop sur un tableau- me fit sursauter.

    - Taisez-vous ! ordonnai-je en regardant fixement la forêt.

    Rien, à part d'immenses chênes et un brouillard couleur fumé. J'ai cette impression d'être observée, tout à coup. Et si derrière ces arbres, une personne, nous épiait ?

    - Arrête, ta paranoïa, Van. (Ridley enleva sa chaussure de la mélasse, ce qui lui fit perdre l'équilibre. Elle tomba à mes pieds et éclaboussa mon jean.)  Oh mon Dieu ! Tout est de ta faute, Vanessa !(Elle se releva, avec l'aide d'Isaac et me poussa dans un tas de feuille et de boue, à moitié noir.) Ton idée de dernière soirée étudiante est DÉ-BI-LE !

    Ridley s'enfuit à l'intérieur de la maison et claque la porte derrière elle. Isaac m'attrape par l'avant-bras, et enlève les feuilles boueuses dans mes cheveux. Il me sourit gentiment.

    - T'inquiète, elle va se calmer.

    J'essuie la boue sur mes cuisses.

    - Je l'espère.

    Isaac m'invite à rentrer et me laver. J'accepte. Mais, en passant le seuil de cette maison, j'ai eut un frisson. Un frisson de peur.

                          

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  • PROLOGUE

      

    Sadness →  Prologue

    « Elle arrive. »

    Il posa son stylo et leva le nez de son carnet. Son regard se déplaça vers la fenêtre qui perçait le mur à sa droite. Il se demanda si il ne devait pas fermer les volets isolants, mais il attendait tellement son retour.

    Elle... Cette fille qui l'avait toujours prit comme une personne normale. Comme une autre.

    Il était 3 trois heures de l'après-midi.

    Cela ne l'étonnait plus.

    Il n'avait plus aucune notion du temps en ce moment, ses pensées étaient figées sur un seul objectif : La retrouver, et L'attendre.

    « Je ne veux pas L'attendre. »

    Du monde de dehors, d'avant, il ne gardait qu'un vague souvenir, il voyait seulement l'hiver, la neige, les flocons... Cette silhouette noir qui grandit d'années en années, qui s'estompait au fil des mois qu'il passait ici.

    « Reviens, je t'en prie. »

    Il se leva, fit deux pas en avant et vint se poser devant la fenêtre de sa minuscule chambre. Il balaya la ville de son regard étrange, rétrogradant, d'un brun tirant sur le vert, clair et translucide, presque effrayant, tel un lac geler en décembre.

     D'ici, au cinquième étage, il avait une vue magnifique sur la clairière et le parc en face du bâtiment où il résidait. Il contempla les arbres du parc en automnes ; les feuilles étaient brunes, certaines rouges et d'autres jaune. Il se disait que bientôt ces feuilles disparaîtront avec le vent ou la boue ou n'importe quoi d'autre, néanmoins elles partiront toujours. Ce spectacle de la vie le lassa vite.

    Tournant le dos à la fenêtre, il porta sur sa chambre un coup d'œil nostalgique. Petite, quelques posters accrochés au mur, surtout ses toiles à lui. Légèrement bizarres... Dans un coin, un lit étroit, une couette noir, dans l'autre une mini-cheminée diffusait encore une douce chaleur...

    Au-dessus, un cadre en bois était posé, grand, sans particularités : la photo à l'intérieur représentait lui et Elle. Celle qui l'avait compris, qui l'aimait. Ils s'étaient rendu à une veillée pour la mort d'une jeune fille, il y a aujourd'hui 1 ans. Elle déposait une bougie au-milieu de bouquets de fleurs, qui étaient autours d'une photo de la lycéenne. Puis, un autre cadre attira son attention, il représentait cette même personne sur la photographie précédente : cette belle adolescente au visage d'ange, aux longs cheveux roux, aux grands yeux sombres -avec des reflets verts- d'Espagnole, au sourire désarmant et sournois, c'était elle. C'était Vanessa. Si belle, si radieuse... La regarder le faisait souffrir.

    À ce moment-là, il se demanda, pourquoi lui a-t-il fait du mal ?

    Heavenly Wilde


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